C’est un communiqué du médiateur de la République. <> Voir le communiqué intégral ICI Ces propositions reprennent à la fois les propositions des rapports Guinchard et Magendie et les écrits fréquents d’un juge aux affaires familiales qui n’engagent que lui et ne sont pas vérité d’évangile sans autre analyse. 1°) Généraliser la médiation oui bien sûr, imposer des structures non car c’est le meilleur moyen pour que les médiateurs ne soient ni neutres, ni indépendants ni impartiaux. Certains d’entre eux militent dans des associations très engagées et ne sont pas impartiaux. C’est la formation et la déontologie suivie et le contrôle de la profession qui sont des éléments fondamentaux et incontournables. 2°) l’idée de forcer les parties en litige à se rendre pas seulement à une information mais à commencer une médiation, c’est le meilleur moyen pour avoir des résultats négatifs et que l’on dise: ah décidément, ca ne marche pas ! Etre obligé de s’informer oui parce qu’on dit tout et n’importe quoi sur la médiation. Il faut donc recadrer. Etre obligé d’aller en médiation et d’en commencer une, sûrement pas. sans processus volontaire, c’est l’échec programmé ou l’instrumentalisation de la médiation pour durcir le conflit 3°) Sensibiliser les avocats et les magistrats, mais ils le sont. Il n’est pas nouveau que tant les magistrats que les avocats sont en train de se former à ces méthodes ou sont formés surtout pour les seconds de longue date. Certes, la grande majorité d’entre eux sont réticents mais cela s’explique pour plusieurs motifs dont la défiance dues aux difficultés posées sont souvent légitimes. Il eut été intéressant que le Médiateur de la République s’interroge plutôt pour savoir pourquoi la médiation familiale suscite de la défiance. Parfois, elle peut être gratuite par méconnaissance mais parfois au contraire, parce que les acteurs de la médiation en France sont très inégaux tant en formation qu’en déontologie. Il est normal qu’au regard de l’accueil réservé aux avocats par certains médiateurs du champ social qui jouent par ailleurs aux apprentis sorciers en psychologie et en droit, la méfiance est naturelle et qu’elle est difficile à contrecarrer car paradoxalement, ils n’ont pas toujours fait preuve d’écoute et d’ouverture vis à vis du monde judiciaire avec lesquels ils ont très mal communiqué quand ils n’ont pas cherché à s’imposer sans apporter de garanties suffisantes de sérieux. S’il est vrai qu’une nouvelle profession doit faire ses preuves et qu’il y a pu avoir de mauvais débuts très empiriques, il y a eu aussi des fautes et personne pour les sanctionner avec pour seule issue éviter d’avoir des médiateurs peu sérieux sans pouvoir toujours y arriver par le jeu des désignations d’association qui choisissent leurs médiateurs selon des règles pas toujours transparentes. Et une fois de plus, ce ne sont pas les VAE de médiateurs familiaux qui ont donné du sérieux et redoré le blason des médiateurs familiaux par la création de toutes pièces d’un diplôme sujet à caution. Il eut été plus utile que le Médiateur de la République s’intéresse au recrutement des jurys de VAE sélectionnés par les DRASS et à la déontologie de ceux-ci qui ont cherché pour certains trop nombreux à écarter les acteurs du judiciaire de la nouvelle profession de médiateur en se cooptant eux-mêmes. Au lieu de sembler stigmatiser les acteurs du judiciaire gratuitement, une remise en ordre s’imposait et n’a pas eu lieu. Alors oui, c’est vrai la médiation a mal démarré en France et il faut avoir l’honneteté de le dire mais ce n’est pas de la défiance gratuite comme le communiqué le laisse penser. Choisir un médiateur est extrêmement difficile et surtout précisément en judiciaire, on ne le choisit pas et c’est là déjà le premier point de réforme à envisager. Si les parties sont d’accord sur un nom et bien le médiateur qui fait consensus doit être nommé. Actuellement, ce sont les associations qui sont désignées. Or, certaines ont des médiateurs de niveau très variable et ne mettent pas bon ordre dans leurs rangs. Même quand les clients s’entendent sur des noms d’associations ou plusieurs, les magistrats peuvent en désigner une tierce. Dès lors, s’il est une bonne chose que le Médiateur de la République s’intéresse à la médiation judiciaire familiale, il aurait du le faire plus tôt. Ces écueils qu’il dénonce auraient pu surtout être évités. Pour ce que cela évolue plus favorablement, il est encore temps de se saisir des problèmes non réglés au lieu d’assener des propositions sans apport complémentaire ou information plus approfondie sur la question.